Salut l'ekip #10
Mise au vert, le goût des fruits, pensées un peu (trop) détachées sur la mort, start up nation.
Salut l’ekip, j’espère que tout le monde va bien malgré le fait que c’est déjà bientôt la fin du monde (hooooo), mais continuons dans le déni tiens, c’est quand même plus joyeux et puis ça marche bien sur les traumas y’a pas de raison que ça ne marche pas sur l’extinction de la race humaine (ouaiiiiis).
Cette newsletter est prête depuis la semaine passée, mais comme je ne voulais pas trop vous spammer, j’ai attendu que le nouvel épisode de Amour, Gloire et Chips soit sorti. Avec
on a reçu le trio Fin de soirée (Moana, Marine et Lola) pour un joyeux bordel podcastique. Elles ont aussi fait partie de ma première phase de vacances cet été et c’était trop super, je les adore, elles sont géniales.Ensuite,
on a fait un peu de route dans une voiture qui a déjà avoiné 40 000 bornes destination la phase 2 des « vacances » (vous savez, les journées où je dis « bon on bosse de 9 h 30 à 13 h et après on chill »). Fait qu’on a écouté la radio et notre choix s’est porté sur Classic 21. Et vla qu’après avoir entendu plusieurs fois Def Leppard et Bruce Springsteen, débarque ce bon vieux Gérald de Palmas. On se demande ce qu’il est devenu. Je m’aperçois que depuis l’époque relatée dans ce texte je n’ai pas pris de ses nouvelles.
Quand on n’a pas encore 10 ans, l’anglais c’est pas tout à fait ça. Pas sur que je comprenais tout en français non plus, mais j’avais bien la sensation que Gérald il voulait que moi aussi je me sente coupable… et je crois que ça a un peu marché.
Extrait de LA MONTRE ET LES OSSELETS
Puis on débat sur le sens de la chanson, pacequ’au début, le sujet est pas hyper clair selon moi. (C’était le titre « J’en rêve encore »)
Damien dit « il parle d’une ex, certainement » « oh pas sûre » je rétorque, pleine d’espoir que Gégé eut été un peu plus original que ça. « Ça pourrait parler de drogue, ou même de l’envie de crever… Moi c’est plutôt à ça que ça me faisait penser. »
Bon bah dans le dernier couplet ça devient plus clair, il parle d’une nana (boriiing), mais cet échange nous montre aussi autre chose… J’ai un rapport chelou à la mort.
J’ai pas un avis définitif sur ce qu’il se passe après. À la fois je crois aux âmes errantes qui squoittent notre mode et en même temps je pense que la fin c’est bien la fin, rideau, ciao maintenant laissez moi tranquille. En tout cas, j’espère parce que passer une vie à devoir faire genre on s’occupe et ce qu’on fait est important ça va, mais devoir se taper une éternité derrière à y repenser, non merci. – Je crois qu’on va bientôt devoir mettre ces phases nihilistes à l’ordre du jour avec la psy (j vous tiens au courant).
Mais bref, ça me fait dire qu’une fois que ça arrive, c’est le repos bien mérité de ne plus exister. Parce que (comme dirait Fanny Ruwet avec qui je partage la dépression et l’amour des chat·tes) « [Quand ça ne va pas] c’est pas que j’ai envie de mourir, c’est que j’ai envie de ne plus exister. »
Bon, tout ça pour dire quoi ? Pour dire que, comme la mort est un concept assez familier, même si des fois ça fait encore l’effet d’un grand vide, j’ai l’impression d’être totalement inappropriée quand des ami·es perdent quelqu’un. J’ai bien quelques phrases bateau qui me viennent, but what's the point anyway.
On n’a jamais vu quelqu’un raise from the dead suite à une incantation du type « Il aura eu une belle vie et il savait qu’il comptait beaucoup pour toi. » (« That's right, allez c’était trop bien finalement je rempile pour 10 ans ! ») Non hein, ça n’existe pas.
Et qui est déjà passé de l’état de tristesse profonde induite par le deuil à une béatitude totale en entendant « Le mieux que t’ai a faire pour honorer sa mémoire c’est d’être heureuse. » Bullshit. Ça, ça marche juste quand tu t’es fait larguer salement et que t’as l’esprit de revanche (coucou Gérald).
Je suis de l’équipe qui pense que ses émotions faut les vivre à fond, même si elles sont merdiques. C’est pas garanti que ça passe plus vite, mais ça réduit quand même les chances que ça vienne t’exploser à la gueule trois décennies plus tard si t’as essayé de les foutre sous le tapis (contrairement à ce que l’intro laisse penser).
Puis ma psy elle dit qu’en nommant les émotions, en prenant connaissance de leur présence, ça les rend moins accablantes. J’ai testé ça marche et ça coûte 65 bals de l’heure. Bon après faut encore connaître les émotions, mais j’peux pas tout faire à votre place non plus.
Allez comme je suis quand même sympa et que parfois le monde est bien fait, j’viens de tomber sur cette roue dans la newsletter de
. (Oui, désormais je lis des Newsletter de personal branding et la trilogie d’Austin Kleon. Qui suis-je ?! J’ai passé quatre jours dans une cabane sur un lac au milieu des bernaches et des ragondins, mais la startup nation m’a rattrapée.)On avait demandé dans l’épisode avec Christelle des recos nature.
Bah entre temps : descente de la Lesse (mon activité fav de l’été) et séjour à l’étang de Virelles. Comme d’hab je me suis fait pote avec toute sorte d’animaux, j’ai sauvé une petite grenouille parce que je suis une personne incroyable et nous avons décrété, après s’être fait racketter notre bouffe à 3 h du mat par des ratons-laveurs que c’était les punks à chien du Bois de Quat'sous. Ce qui ne m’a pas du tout dissuadée de vouloir traîner avec eux. Je leur ai même offert mes pommes.
D’ailleurs, c’est quoi votre problème les gens ? Pourquoi vous voulez absolument me faire manger des fruits ?! OK, y’a bien les fruits de la passion et pamplemousses qui trouvent grâce à mes papilles, mais c’est pas comme s’ils poussaient dans le jardin que j’ai pas, donc, fin du débat. Et surtout l’été, tout le monde veut me foutre du melon dans le gosier (« mais si celui-ci il est vraiment bon ») lâchez moi la grappe (😎) enfin !
En plus, comme pour l’alcool, je dois me justifier de cette non-consommation. Alors je vais le (re)dire publiquement une fois pour toutes : le goût des fruits ça fait comme un gros bloc dans ma bouche, et c’est impossible à avaler. C’est un seul même gros goût (souvent du sucre) et ça ne passe pas. Les autres trucs y’a un peu d’acidité, des notes herbacées, de l’amertume, tout ça forme un Rubik’s cube intéressant qui se décompose et qui se mange. Ça, c’est cool. Mais pas la plupart des fruits. Et alors le pire de tous (suivi de très près par le melon) c’est la pastèque. Quelle arnaque ce truc. C’est un gros goût doublé d’une texture en frigolite (aka le polystyrène pour les Français dans le chat). Ça, c’est non.
— Voilà, vous avez eu des explications, vous n’avez rien compris et maintenant vous me prenez encore plus pour une folle. C’est pas bien grave. 🦝
On se quitte là-dessus.
Portez-vous bien et à la prochaine. ✌️